Marginale autodidacte, Alexandra David-Néel vécut sa vie comme une aventure, vibrant dans la démesure de ses choix, de la tâche qu’elle voulait accomplir… qui ne lui semblait pas démesurée, mais simplement indispensable à sa propre réalisation. Elle fut passionnée, féministe, cantatrice, rebelle, anarchiste, mariée, orientaliste de renom. Elle refusa les contraintes familiales, devint initiée bouddhiste, puis disciple d’un ermite contemplatif, tout en restant très critique face aux pratiques intellectuelles et spirituelles excessives. Toute sa vie, parcourant l’Asie en tous sens, de l’Inde à Ceylan, du Sikkim au Tibet, en passant par la Chine, elle aura été animée d’une force intérieure inébranlable. L’exemple que livre Alexandra David-Néel à chaque femme, ne réside pas tant dans les pages de ses nombreux ouvrages que dans plus de trente-six mille cinq cents jours d’une existence incomparablement riche et exaltante, parsemée de joies, d’espoirs, de douleurs et de peines aussi, dans les bourrasques successives d’un vent de liberté, mais toujours avec passion et en quête d’une délivrance ultime à la mesure de ses rêves. Le message d’Alexandra David-Néel, s’il en est un qu’il faille retenir, c’est que tout est possible. Et comme disent les maîtres bouddhistes, que le chemin commence là où vous êtes.