Je ne regrette rien. Je n'ai jamais cherché ce qui est arrivé ce jour-là, près de la rivière, mais je ne regrette rien. Car la vie est un cadeau qui m'a permis de découvrir l'inexploré. Non, je n'ai jamais cherché ce qui m'est arrivé. J'aimais ma vie. Je l'aimais, sans toutefois savoir tout ce qu'elle avait encore à offrir. L'inexploré de la conscience humaine s'est révélé à moi ce jour-là. Il paraît qu'il y a un avant et un après. Pour ma part, lorsque je regarde en arrière, je vois ma vie humaine et celle qu'il y a eu ensuite comme une continuité, un ensemble nécessaire d'expériences qui m'ont conduit à ce que je suis devenu et qui ont façonné celui que je suis aujourd'hui. Oui, j'aimais la vie. Mais peut-être pas assez. Ou alors, peut-être pas de la bonne manière. Mais y-a-t-il réellement une bonne manière d'aimer la vie ? Et puis comment aimer la vie lorsque, étriqué dans sa condition humaine, on n'en aperçoit qu'une infime partie ? Je n'appartiens à aucun clan. Je ne suis aucune règle. Je construis ma destinée à ma façon. Je défends mes convictions et je choisis ma propre voie. Je suis moi. Je suis libre. Je suis vivant. Et voici mon histoire.