Lorsque cet ouvrage parut en 1907, une simple introduction semblait suffisante pour poser un sujet plus connu par son nom que dans son essence propre. Il ne paraissait utile alors que de faire la distinction entre une Haute Magie, entourée de données généralement sérieuses et quelquefois savantes dans l'Antiquité, et une Basse Magie plongée en une masse informe de superstitions et de rêveries au Moyen-Âge. Les chercheurs trouvaient ensuite dans ce Formulaire les éléments principaux des études qu'ils poursuivaient, sans être obligés de recourir aux bibliothèques. Mais, par la suite, il est ressorti comme indispensable de préciser, dans ces distinctions, la part de sérieux et de savoir que montre en l'espèce l'Antiquité ainsi que celle de superstition et de rêverie qui, avec le cours des siècles, avait donné lieu à cet ensemble assez bizarre appelé Sorcellerie. Heureusement que notre époque, riche en esprits libérés de préjugés, a enfanté certains hommes qui ne craignent pas de s'aventurer sur ce terrain brûlant, domaine de l'occulte. C'est ainsi que nous voyons renaître l'Astrologie et l'Alchimie et que la Magie proprement dite se trouve de nouveau l'objet d'études positives et approfondies. Le départ est fait entre ces trois modes des sciences anciennes que jadis on confondait sous le même vocable. L'Astrologie traite des corps célestes dans leur nature et dans leurs mouvements : elle est une science des mondes. L'Alchimie s'occupe de la matière dans son essence et dans son évolution, elle complète la chimie : c'est une hyper-chimie. La Magie se réserve les fluides, qui sont à proprement parler une manifestation d'un état énergétique de la matière et que la science actuelle connaît en partie : elle commence là où la physique s'arrête, elle est une hyperphysique…