L’art des sourciers est connu depuis des temps fort anciens, puisqu'on évoque le recours à son utilisation durant les vielles dynasties chinoises et qu'on atteste son existence dès l'Antiquité, dans le monde gréco-romain. En Europe, au cours des siècles, son usage est constaté un peu partout. Dans une ère plus récente, notamment à partir du XVIIIe siècle, on commença à parler de rabdomancie, pour évoquer l'utilisation des pendules. Quelques scientifiques s'y intéressèrent, notamment le professeur Gerboin, de la faculté de Strasbourg; il publia le fruit de ses expériences en 1808 et le chimiste Michel-Eugène Chevreul s'y intéressa à son tour. L’Académie des sciences (en 1853) lui demanda de poursuivre ses investigations sur la baguette des sourciers. Il fut très impressionné par les démonstrations auxquelles il assista mais préféra conclure qu'il s'agissait sans doute d'un phénomène d'autosuggestion qui faisait bouger inconsciemment la main des sourciers. Après lui, au XIXe siècle, nombre de scientifiques et d'occultistes animèrent la controverse qui ne cessa d'alimenter les opinions. Un fait troublant -qui s'avéra fréquent et inexplicable pour les scientifiques-, captiva l'attention des gens : certains sourciers étaient capables de détecter de l'eau, y compris dans des endroits improbables, ils semblaient pouvoir indiquer les lieux où il fallait creuser ou forer pour découvrir de l'eau. Les résultats furent parfois spectaculaires. En 1913, un premier congrès fut organisé par Henri Mager et Armand. D'autres suivront après la première guerre mondiale. L'ingénieur Paul Serres, dans l'ouvrage que nous rééditons, résume son approche, par un titre évocateur qui résume bien son contenu : La vérité sur la radiesthésie, ses bases scientifiques ses méthodes ses possibilités... Un livre incontournable lorsque l'on souhaite aborder ce sujet passionnant.