Les recherches de C.G. Jung ont mis en évidence l'existence d'images ou de figures caractéristiques qui émergent en tout temps et en tout lieu, rappelle Emma Jung dans son introduction : le héros, le monstre, le magicien, la sorcière, l'enfant, etc. Jung nomme ces figures des images primordiales ou archétypes , car ce sont des représentations tout à fait universelles et intemporelles. Parmi ces archétypes, dit-elle, il en est surtout deux auxquels on accorde une importance particulière, car ils font partie de la personnalité tout en prenant racine dans l'inconscient collectif ils forment une sorte de lien ou de passerelle entre le personnel et l'impersonnel, entre le conscient et l'inconscient. Jung a nommé ces deux figures - l'une masculine et l'autre féminine - l'animus et l'anima. L'animus est la composante masculine de l'inconscient de la femme, et l'anima la composante féminine de l'inconscient de l'homme. À l'aide de contes et de légendes, grâce aussi à son propre vécu de femme, à son expérience d'analyste, l'auteure entre dans les subtilités de la relation entre l'homme et la femme et elle montre que cette relation dépend aussi du lien qui se crée, à l'intérieur de soi, entre le masculin et le féminin. Sous la plume d'Emma Jung, la rencontre avec l'animus (pour une femme) et avec l'anima (pour un homme) semble être un processus naturel.