Etre maudite par la Vierge Marie dans le sein de sa mère et condamnée à se transformer en chatte à l'âge de seize ans, voilà, en vérité, un sort bien étrange. Tout au long de l'interprétation de ce conte, Marie-Louise von Franz nous introduit dans les subtilités claires et obscures de la féminité. Elle nous montre que le sens ultime de ce récit est la réhabilitation du féminin dans sa totalité, en ce qui concerne aussi bien la nature de la femme que la partie féminine de l'homme, son anima elle y traite également du problème du couple, tellement crucial à notre époque. Les dix volumes que Marie-Louise von Franz a consacrés à l'étude psychologique des contes de fées et des mythes de tous pays forment un ensemble qui n'a pas son équivalent, tant par la profondeur des vues qui y sont développées que par son importance. Rappelons que l'œuvre de Marie-Louise von Franz, la proche collaboratrice de C. G. Jung, s'étend à de nombreux domaines de la psychologie des profondeurs auxquels elle apporte, avec sa longue expérience de thérapeute, l'originalité et la pénétration d'esprit qui sont les siens.