La légende de Laotseu est l’oeuvre d’un certain mythologue, nommé Kohong, qui vécut vers l’an 350 av. J.-C. et fit, sous le titre Chin-tsien-tchouen, une histoire des Dieux et des Immortels. Cette histoire est assez semblable aux vies des Saints de l’hagiographie chrétienne. Voici un résumé des prodiges dont Kohong entoure l’existence, cachée et obscure, de Laotseu : La mère de Laotseu devint enceinte par suite de l’émotion qu’elle éprouva en voyant une étoile filante c’était du ciel qu’il avait reçu le souffle vital d’ailleurs, des sages disent qu’il était né avec le ciel et la terre, et qu’il avait reçu une âme pure émanée du ciel. Sa mère le porta dans son sein pendant soixante-douze années en naissant, il avait les cheveux blancs, c’est pourquoi on l’appela Laotseu. Sa mère donc le conçut sans le secours d’un époux, et il sut parler dès l’instant de sa naissance. Il avait le teint blanc et jaune, de beaux sourcils, de longues oreilles, des yeux bien fendus, des dents écartées et des lèvres épaisses. Son front était traversé par une grande raie le sommet de sa tête offrait une saillie prononcée son nez était soutenu par une double arcade osseuse. Dès le moment de sa naissance, il fut doué de la pénétration divine la vie dont le ciel l’anima ne ressemblait pas à celle des hommes ordinaires. Il composa neuf-cent-trente livres pour enseigner à vivre. Il y est traité des neuf ambroisies, des huit pierres merveilleuses, du vin d’or, du suc de jade, des moyens de garder la pureté primitive, de conserver l’unité, de ménager sa force, de purifier son corps, de dissiper les calamités, de dompter les démons, de triompher des maux, de vaincre avec la puissance de la magie, de soumettre à sa volonté les esprits malfaisants. Il écrivit aussi sur les talismans. - Il vécut plus de trois cents ans, et eut à son service, pendant près de deux siècles, un disciple du nom de Siou-Kia, à qui il avait communiqué, comme il le fit plus tard au mandarin Inhi, le secret de l’immortalité .