La position de la karatéka est inconfortable, mais elle tient bon et c'est la plus sûre pour l'instant. Tout est en place, mais ne jamais sous-estimer l'adversaire est l'une des premières règles apprises au cours de son cheminement martial. On ne sait jamais vraiment à qui l'on a affaire. Une ombre… Maintenant, Catherine comprend ce qu'Olivier a ressenti dans le bureau de Claude il y a plusieurs semaines. Même si elle sait ce qui est en train de se produire, son corps réagit à la menace. Son pouls est rapide, ses poumons réclament plus d'oxygène et de la sueur perle sur son front. La traque est commencée et elle en est la proie. Sans faire de bruit, elle introduit le dossier jaune, le vrai, derrière le meuble, au cas où. Et elle patiente toujours. Un souvenir d'entraînement lui traverse l'esprit. Il lui semble entendre son ancien instructeur de karaté lui rappeler l'importance de la détente, car la rigidité ralentit les mouvements et la contraction musculaire épuise le corps durant un combat. Elle ne peut s'empêcher de se dire que ce principe s'applique dans la vie de tous les jours aussi… bien que, en ce moment, on soit loin du quotidien ! Annabelle Boyer a un parcours hors norme. Karatéka depuis l'âge de 14 ans, elle en applique les principes dans chaque sphère de sa vie. Spécialiste du développement organisationnel, elle intervient en mobilisation du capital humain et dynamique d'équipe. Elle est aussi synergologue, formée dans la lecture du non-verbal.